Le parapente
Le parapente est un aéronef dérivé du parachute, permettant la pratique du vol libre ou du paramoteur.
De nos jours, son utilisation, qui constitue un loisir et un sport, est indépendante du parachutisme et se rapproche plus d'autres pratiques de sports aériens comme le vol à voile ou le deltaplane.
Le mini parapente ou mini voile étend encore les possibilités de pratiques.
Un parapente est composé d'une aile (parfois également appelée voile), à laquelle est suspendue la sellette par des suspentes.
Le pilote dispose de deux commandes pour manœuvrer ainsi que d'un dispositif d'accélération utilisable aux pieds (accélérateur) ou à la main (trim), et souvent d'un parachute de secours intégré soit à la sellette, soit en poche ventrale.
L'aile est fabriquée à partir d'un tissu résistant et léger.
Elle est composée de « caissons » dans lesquels l'air s'engouffre afin de lui donner sa forme.
L'aile est profilée comme une aile d'avion, ce qui génère la portance du parapente.
Cette force, qui s'oppose à la gravité, permet au parapentiste de ralentir sa chute (verticale) à environ 1 mètre par seconde alors que dans le même temps le parapente s'est déplacé horizontalement de 8 mètres pour un parapente d'initiation, à plus de 12 mètres pour les engins de compétition (soit une finesse de 8 à plus de 12).
L'avant de l'aile est appelé le bord d'attaque et l'arrière le bord de fuite.
Le bord d'attaque est le côté par lequel l'air entre dans les alvéoles de l'aile.
On dit « caisson » entre deux points d'attache de suspentes et « alvéole » entre deux cloisons internes.
La partie supérieure est appelée l'extrados et la partie inférieure l'intrados.
Plusieurs constructeurs (Ozone, Adrenaline, Niviuk) ont déjà sorti ou sont en train de sortir des voiles montagnes mono-surface, c'est-à-dire des ailes ne comprenant qu'un plan porteur, avec un extrados (face sup) et un intrados (face inf).
L'aile est reliée à la sellette par les suspentes et les élévateurs. On parle alors d'un « cône de suspentage ».
Les suspentes sont de fines ficelles dont le cœur était généralement constitué de kevlar (remplacé de nos jours par des matériaux tel que le dyneema qui sont des polyéthylènes moins fragiles) et qui sont attachées à de nombreux points de l'aile.
Les suspentes ont deux fonctions :
en raison des différentes longueurs de chacune d'elles, elles impriment un calage au profil de l'aile ce qui lui confère ses caractéristiques de vol ;les suspentes sont reliées par des maillons rapides à des élévateurs qui, eux-mêmes, sont reliés à la sellette par des mousquetons de sécurité.
Une suspente peut supporter un poids d'environ 80 à 200 kg avant de se rompre.
La multiplicité des suspentes permet en théorie de supporter plusieurs milliers de kilogrammes. Les suspentes sont néanmoins fragiles, car les matériaux comme le kevlar supportent très mal les pincements, et il n'est pas rare que, au décollage, un accrochage dans une racine ou un caillou saillant entraîne la rupture de l'une d'entre elles.
Sur les ailes modernes, certaines suspentes sont colorées selon leurs emplacements sur l'aile, pour faciliter les manœuvres.
Les freins (ou commandes) sont maintenant systématiquement mis à part, ainsi que les « A » (pour « avant », premières séries de suspentes en partant du bord d'attaque de l'aile), et ce même sur les voiles « école ».
Le diamètre des suspentes et leur nombre ont une incidence directe sur la traînée et les performances d'un parapente.
Plusieurs concepteurs travaillent à diminuer leur nombre et réduire leur diamètre. Certains modèles sont commercialisés avec trois, voire seulement deux, rangées d'élévateurs au lieu de quatre, permettant l'économie de plusieurs dizaines de mètres de suspente.
En compétition, les suspentes non-gainées sont utilisées depuis plusieurs années. Elles ont l'avantage d'être plus fines et d'opposer moins de résistance à l'air, mais elles sont plus fragiles du fait de l'absence de gaine protectrice.